Dès les premières heures de la journée de lundi, des combats ont éclaté entre l'armée et les insurgés dans le nord-ouest de la Syrie, dans la province d'Idleb. Selon le Conseil national syrien, le principal mouvement de l'opposition, les forces de Damas avaient bombardé dans la nuit plusieurs localités d'Idleb avec des chars, des lances-roquettes et des canons.
C'est le district de Jabal al-Zawiya, un des bastions de la rebellion, qui a été le plus éprouvé. Des combats ont eu lieu également dans le sud de la Syrie, dans la province de Deraa. Des civils ont été victimes de tirs des forces gouvernementales dans plusieurs régions, notamment celle d'Alep dans le nord, Homs et Hama dans le centre et également dans la région de Damas.
Dans le nord du pays, des commerces appartenant à des alaouites, les partisans de Bachar el-Assad, ont été incendiés. La présence en Syrie des 300 observateurs de l'ONU n'a pas empêché les violences, et le médiateur Kofi Annan commence, selon des diplomates, à entrevoir l'échec de son plan de paix. Il doit s'adresser jeudi 7 juin à New York au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale des Nations unies.
Une nouvelle structure militaire
L'opposition syrienne annonce la création d'une nouvelle structure militaire, le Front révolutionnaire syrien, revendiquant 12 000 hommes dans le pays. Son objectif : unifier tous les combattants qui s'opposent à Bachar el-Assad.