Avec notre correspondante à Moscou,Anastasia Becchio
« Evidemment, nous ne sommes pas toujours d'accord sur tout », mais « je voudrais à nouveau souligner que la discussion d'aujourd'hui a été fructueuse ». C’est en ces termes, plutôt diplomatiques, que Vladimir Poutine a fait le bilan du sommet, qui n'a pas permis d'avancée majeure, sur la Syrie notamment.
Après Angela Mekel et François Hollande vendredi, les dirigeants européens devaient tenter de convaincre Vladimir Poutine d’adopter une position plus dure envers le régime de Bachar el-Assad. Mais la Russie campe sur ses positions. Aucune question n’a d’ailleurs pu être posée par les journalistes sur la Syrie lors de la conférence de presse, très encadrée.
Le président du Conseil européen a donc dû s’en tenir à une déclaration de bonnes intentions : « La Russie et l’Union européenne doivent associer leurs efforts », a souligné Herman Van Rompuy.
Autre question restée en suspens : la suppression des visas. « Une véritable coopération est impossible tant qu'il y aura des barrières pour les ressortissants de nos pays », a prévenu le président russe. « Il est dans notre intérêt que plus de touristes viennent de Russie en Europe », a pour sa part expliqué le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Mais pour bon nombre de dirigeants européens, Moscou est loin de satisfaire toutes les conditions, de la sécurisation des passeports au respect des droits de l'homme.