Dès mardi 29 mai, François Hollande a annoncé vouloir obtenir un infléchissement du soutien de Moscou au régime de Bachar el-Assad. C'était quelques jours après le massacre de Houla. Le chef de l'Etat français a même évoqué, pour la première fois,
l'hypothèse d'une intervention militaire étrangère en Syrie. Sous condition toutefois d'un mandat explicite des Nations unies.
La Russie rejette cette éventualité. Le ministère des Affaires étrangères de Moscou a annoncé aussitôt que toute nouvelle mesure au Conseil de sécurité était prématurée. Les désaccords entre la France et la Russie sur le dossier syrien sont évidents. Mais François Hollande veut nouer avec Vladimir Poutine une relation « confiante, équilibrée, franche et directe », selon son entourage.
Avant leur première prise de contact, les deux chefs d'Etat ont déjà décidé, par des conversations téléphoniques, de poursuivre la « coopération stratégique » entre les deux pays. Mais là encore, tous les aspects de la coopération militaro-industrielle entre Paris et Moscou ne sont pas clairs, et ils pourraient être revus.
Par ailleurs, des ONG, comme Amnesty International, se sont mobilisées le jour même de la venue de Vladimir Poutine en France, pour dénoncer la situation des droits de l'homme en Russie.