Le président russe est à Berlin avant de rejoindre François Hollande à Paris

Après avoir effectué sa première visite en tant que président en Biélorussie, Vladimir Poutine est ce vendredi à Berlin et sera ce soir à Paris. L’Allemagne et la France espèrent faire infléchir le président russe sur le dossier syrien. Vladimir Poutine soutient toujours le régime syrien malgré l'accumulation des massacres.

Avec notre correspondante à Moscou,Anastasia Becchio

Les déclarations de ces derniers jours à Moscou ne vont pas dans le sens espéré par les Occidentaux. Porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov a une nouvelle fois averti ce jeudi qu’aucune pression ne ferait changer la Russie de position. Une position qu'il juge « équilibrée, constante et absolument logique ».

La tâche des dirigeants occidentaux n’est donc pas facile. A Berlin, Angela Merkel va chercher, selon ses termes repris par les médias russes, à encourager la Russie à soutenir les bonnes décisions concernant le régime de Bachar el-Assad à l’ONU.

Dans le même temps, la chancelière allemande estime que la Russie a collaboré de façon constructive sur la crise syrienne au Conseil de sécurité. En dépit de divergences sur plusieurs dossiers, Vladimir Poutine et Angela Merkel entretiennent de bonnes relations. Les échanges commerciaux, en forte augmentation, n’y sont sans doute pas pour rien.

Après Berlin, le président russe fera connaissance avec son homologue français. François Hollande a déjà eu le temps d’agacer la diplomatie russe en évoquant l’hypothèse d’une intervention militaire en Syrie. Des déclarations que plusieurs responsables russes ont mis sur le compte de l’émotion, conseillant au chef de l’Etat français d’adopter une approche plus pondérée et rationnelle.

Après ces échanges à distance, les deux dirigeants vont donc s’employer à « briser la glace », mais rien ne dit que François Hollande parviendra à faire plier Vladimir Poutine. D’autant que ce dernier, revenu dans le jeu diplomatique, pourrait chercher plus de compréhension de ses partenaires occidentaux vis-à-vis de sa politique intérieure.

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