Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
La Russie martèle quasiment le même message inlassablement depuis le début de la crise syrienne : elle ne laissera pas le Conseil de sécurité des Nations unies autoriser une intervention militaire en Syrie.
C’est cette fois le vice-ministre russe des Affaires étrangères qui fait la mise au point, en écho aux déclarations de François Hollande, qui a évoqué ce mardi 29 mai au soir l’idée d’une intervention armée en Syrie sous l'égide de l'ONU.
Même si cette option, assortie de conditions, n’est pas celle que semble privilégier le chef de l’Etat français, la diplomatie russe prend le soin de réaffirmer son opposition « catégorique » à une telle hypothèse. Quant aux appels du chef de la diplomatie allemande pour convoquer une nouvelle réunion du Conseil de sécurité, la Russie n’y voit aucune nécessité, jugeant même tout nouvelle mesure prématurée.
Elle rappelle que l'ONU a déjà adopté une déclaration non-contraignante, qui critique l'emploi par l'armée syrienne d'armes lourdes, et appelle toutes les parties à mettre fin à aux violences.
Moscou campe donc sur ses positions et appelle à la communauté internationale à se concentrer sur le plan de paix de Koffi Annan, tout en jugeant opportun de discuter d'un « mécanisme supplémentaire de contrôle sur la mise en œuvre de ce plan ».