Bouclier antimissile américain : la Russie réagit en effectuant le tir d'essai d'un engin intercontinental

Au lendemain du sommet de l'Otan à Chicago, durant lequel le projet de déploiement du bouclier antimissile de l'Alliance atlantique a été validé, la Russie a procédé ce mercredi au tir d'un nouveau missile intercontinental (ICBM) dont l'objectif est précisément de déjouer des systèmes antimissiles (ABM).

Le missile qui a été lancé avec succès depuis le cosmodrome de Plessetsk dans le nord de la Russie, a atteint une cible situé à l'autre bout de la Russie, dans le polygone de Koura, péninsule du Kamtchatka.

Moscou, n'a pas donné beaucoup de détails après cet essai, mais le lanceur utilisé est certainement une évolution du missile Topol-M, monté sur rampe mobile. Un précédent test en septembre 2011 s'était soldé par un échec.

Le ministère russe de la Défense révèle que, cette fois-ci, c'est l'ogive du missile qui était expérimentée. Une ogive à tête multiples indépendantes (MIRV) qui rend plus difficile chaque interception. D'ailleurs, chaque missile emporte au moins quatre charges. Chaque tête est manoeuvrée dans la phase de descente par des petits moteurs qui permettent de suivre des trajectoires évasives compliquant la tâche du système antimissile.

A cela s'ajoute des dispositifs dits d'aides à la pénétration (Alap) : des leurres, et des réflecteurs radars, qui créent un nuage autour des têtes nucléaires, ce qui a pour effet de brouiller la détection. La technologie n'est pas nouvelle, mais c'est la meilleure parade que les Russes ont trouvé au bouclier antimissile américain.

De fait, si les Russes protestent officiellement contre le déploiement du bouclier antimissile, ils savent aussi qu'ils conservent les moyens de « saturer » les défenses de leurs adversaires. Ce qui peut rendre inopérant le système américain.
 

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