La visite informelle du nouveau président serbe Tomislav Nikolic en Russie était prévue avant son élection suprise du 20 mai 2012. Tomislav Nikolic est donc à Moscou en qualité de chef de parti et non de président, puisque son investiture officielle n'aura pas lieu avant le 1er juin prochain.
Sa première visite à l'étranger en qualité de président se fera en revanche à Bruxelles. Il s'agit d'une nuance de taille pour le nouveau président qui cherche à rassurer ses partenaires européens.
A la tête du Parti progressiste serbe, le SNS, issu de la rupture avec le parti d'extrême droite de Vojislav Seselj, jugé actuellement pour crimes de guerre devant le Tribunal pénal international à La Haye, Tomislav Nikolic s'est tourné dès 2008 vers un rapprochement de la Serbie à l'Union européenne.
Il est vrai que le nouveau président n'a jamais caché ses penchants pro-russes. Et son arrivée à la tête de l'Etat pourrait avoir une influence sur les relations bilatérales, notamment commerciales.
Mais la politique étrangère du pays dépendra surtout du visage qu'aura le nouveau Parlement serbe, dont les tractations sont en cours, la Constitution serbe étant de type parlementaire.
Par ailleurs, la plupart des analystes s'accordent à dire que le nouveau président serbe ne bouleversera pas la feuille de route actuelle des relations internationales de la Serbie.