La Syrie fait face à un « plan de destruction », a martelé le président syrien Bachar el-Assad, qui n'est intervenu que rarement depuis le début du conflit. Cependant, son discours n'a pas varié d'un iota en quinze mois : selon lui, il n'y a pas de mouvement de contestation, il n'y a que du « terrorisme ». Pour lui, ce terrorisme est « venu de l'étranger », et contre lequel il se pose logiquement en rempart.
Un véritable mur effectivement, puisque Bachar el-Assad a encore écarté tout dialogue avec « ces opposants liés à l'étranger », comprenez : « le Conseil national syrien ». Des gens qui, selon lui, ne sont de toute façon pas intéressés par le dialogue et les réformes, que son gouvernement aurait pourtant tenté avec les élections législatives. Et si le président rejette toute discussion, il affirme que l'Etat « ne se vengera pas » en cas de reddition.
Bachar el-Assad a aussi parlé du massacre de Houla, qui a causé la mort de 108 personnes dont 49 enfants : « Même les monstres ne l'auraient pas perpétré », a-t-il dit, tout en rendant un hommage appuyé aux « soldats héros » de l'armée syrienne, vraisemblablement pour les disculper dans cette affaire.
Le président syrien a aussi largement salué « tous les martyrs, civils et militaires, leur sang n'aura pas coulé en vain ». En quinze mois de répression, 13 400 personnes auraient été tuées, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Il s'agit en majorité de civils. Une répression qui, à en croire ce discours très déterminé, va continuer.