Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Fayçal commence à perdre patience. Le week-end dernier à Jeddah, il avait déjà accusé Bachar el-Assad de manœuvrer pour gagner du temps. Plus que jamais déterminé, Saoud al-Fayçal exhorte les pays du Golfe à soutenir le peuple syrien face à la tyrannie et à la répression d’Assad.
Les monarchies du Golfe n’hésitent pas à faire part de leur doute quant à la fiabilité du plan de Koffi Annan. Il est sans doute temps, suggère le chef de la diplomatie saoudienne, de recourir au chapitre VII de la Charte des Nations unis. C'est-à-dire de recourir à la force.
Riyad en appelle donc au bon sens de la Russie qui s’oppose systématiquement à toute condamnation du régime syrien au Conseil de sécurité. Une attitude injustifiable, a déclaré le prince Saoud al-Fayçal. Le ministre saoudien des Affaires étrangères recommande vivement aux Russes de réviser leur politique dans la région s’ils veulent préserver leurs intérêts économiques dans les pays arabes mais aussi en Syrie.
Plus qu’une recommandation, il s’agit là d’un avertissement adressé aux autorités russes qui doivent désormais assumer leurs responsabilités.