Avec notre correspondant à Gaza, Nicolas Falez
Point de passage d’Erez, entre Israël et la Bande de Gaza. Côté palestinien une tente a été dressée pour les familles qui attendent le retour des dépouilles de leurs proches. Autour, des camionnettes qui diffusent des slogans et des chants nationalistes, des hommes vêtus de treillis camouflés et de cagoules noires paradent, armés de fusils mitrailleurs ou de lance-roquette. Ce sont des membres de la branche armée du Jihad islamique.
Khaled Mohammed al-Khatib appartenait à cette organisation lorsqu’il est mort en 1995 dans la Bande de Gaza. Son frère Mahmoud est venu aujourd’hui pour accueillir sa dépouille : « C’est un jour important, explique l’homme aux cheveux gris qui qualifie son frère de héros, car il a perdu la vie en faisant exploser un bus qui transportait des soldats israéliens ».
L’attentat-suicide avait couté la vie à sept soldats israéliens ainsi qu’à un civil.
Israël conserve généralement les dépouilles des terroristes qui ont été tués lors de leurs attaques. Les corps sont enterrés dans la vallée du Jourdain, où ils sont secrètement exhumés pour ces opérations de restitutions.