Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
La sirène hurle dans le centre de Ramallah en souvenir de la« Nakba », le début de l’exil pour les réfugiés palestiniens qui ont perdu leurs maisons et leurs terres pendant le conflit israélo-arabe de 1948.
Comme chaque année, les slogans affirment le droit au retour des réfugiés. Mais cette année, chacun pense aux quelque 1 600 grévistes de la faim dans les prisons israéliennes.
Pour certains, l’accord conclu ce lundi est une victoire. D’autres sont beaucoup plus sceptiques, comme Farideh, dont le fils prisonnier a cessé de s’alimenter il y a près d’un mois : « Maintenant, je ne sais rien ! Je n’ai pas vu mon fils et ses amis ! Jeudi, je vais le voir pour savoir ce qu’il va dire ».
Farideh et d’autres proches de prisonniers passent leurs journées sous les tentes qui ont fleuri dans les centres-villes de toutes les localités palestiniennes. Ici, chacun soutient le mouvement, même si les détenus mettent leur vie en péril. « Notre fils fait comme ça. Il ne mange pas et ne boit pas. Si notre fils ne fait pas comme ça, notre fils reste en prison ! », précise Farideh.
Comme chaque année, la célébration de la « Nakba» donne lieu à des affrontements entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens. Ce mardi, c’est à la prison israélienne d’Ofer, en Cisjordanie, que les militants palestiniens se sont donné rendez-vous.