Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
On compte environ 1 500 grévistes de la faim sur un total de 4 700 prisonniers palestiniens en Israël. Ils protestent contre leurs conditions de détention et dénoncent également l’usage de la « détention administrative », qui permet à Israël d’emprisonner des suspects sans jugement ni inculpation. On dénombre à ce jour 310 détenus administratifs dans les prisons de l’Etat hébreu.
Deux prisonniers palestiniens, Taer Halahla et Bilal Diab, ont cessé de s’alimenter depuis 72 jours. Hassan Safadi et Omar Abou Chalal comptabilisent plus de 60 jours de grève de la faim et Mohammed Taj et Mahmoud Sarsak plus de 50.
Passés deux mois de jeûne, un gréviste de la faim est en danger. Ces derniers jours, l’Union européenne, la France, ou encore le Comité international de la Croix-Rouge ont exprimé leur inquiétude. Paris appelle ainsi Israël « à prendre d’urgence les mesures appropriées, à titre humanitaire ».
Chaque jour, des manifestations sont organisées en Cisjordanie ou à Gaza, en solidarité avec les détenus palestiniens. De leur côté, les mouvements radicaux Hamas et Jihad islamique brandissent la menace d’actions violentes, au cas où l’un des grévistes de la faim venait à succomber.