A Jérusalem, le fossé Est-Ouest se creuse

En Israël, on célèbre le « jour de Jérusalem », qui marque la réunification de la ville sainte. En 1967, l'État hébreu avait conquis et annexé la partie orientale de Jérusalem, revendiquée par les Palestiniens. Aujourd'hui, les inégalités entre l'est et l'ouest sont criantes.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Quarante-cinq ans après la Guerre des Six-Jours, les disparités entre les deux parties de la ville, Est et Ouest, sont de plus en plus apparentes.

Dans le secteur juif, les routes sont bien entretenues, et les espaces verts sont nombreux. Côté palestinien, on trouve plutôt des décharges d‘ordures et des écoles surpeuplées, où les élèves étudient en plusieurs tranches horaires. Pourtant, le montant des taxes municipales est le même pour tous, comme le font remarquer les organisations des droits civiques.

Les Palestiniens représentent un quart de la population de la ville, mais ils ne peuvent construire que sur 17% des parcelles situées à l’est, où d’importants espaces sont réservés à de futures colonies juives. En outre, sur l’ensemble des permis de construire municipaux délivrés de 2005 à 2009, seuls 13% ont été octroyés aux Palestiniens.

À la mairie de Jérusalem, on parle de services égaux pour tous. À gauche, on parle de discrimination flagrante. Pour un conseiller municipal colombe, seuls 10% du budget de la ville sont investis à l’est. Comme pour inciter les Palestiniens à quitter la ville.

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