L'union de façade n'aura pas duré longtemps. Le Conseil national syrien (CNS) avait pourtant affirmé que l'élection de Burhan Ghalioun ce mardi était un geste positif. Le signe que les opposants choisissent leur dirigeant de façon démocratique.
Mais depuis, les critiques pleuvent : le CNS est accusé de prendre des décisions majeures sans consulter les militants sur le terrain. Ses détracteurs lui reprochent aussi la grande influence des Frères musulmans, qui auraient imposé Burhan Ghalioun à la tête du Conseil.
Ce jeudi 17 mai, les comités locaux de coordination, sur place en Syrie, ont même menacé de quitter le CNS. Pour l'opposant George Sabra, qui était candidat à l'élection, il est urgent de réformer l'organisation : « Il faut élargir la base du CNS, intégrer d'autres groupes d'activistes en Syrie... Et intégrer d'autres groupes civils qui se sont formés depuis un an. C'est l'un des défis pour l'avenir, on a besoin d'avoir un processus plus démocratique ».
Et selon l'opposant, de nouvelles élections pourraient avoir lieu dans les jours qui viennent.
Beaucoup réclament de faire appliquer une présidence tournante. Ce qui était initialement prévu à la création du Conseil.