Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le 4 janvier 2009, quelques heures après le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, des soldats de la brigade Givati s’installent dans une maison de la famille Samouni, dans le quartier de Zeitoun. Sur ordre des militaires, les habitants sont alors regroupés dans une habitation voisine, où vivent certains de leurs proches.
C’est cette maison qui sera détruite le lendemain par plusieurs tirs de missiles israéliens, tuant 21 civils dont 9 enfants et adolescents. Il fallut attendre deux jours pour que les blessés puissent être évacués. L’armée ayant par la suite démoli le bâtiment, certains corps ne seront sortis des décombres que deux semaines plus tard.
Pourquoi ces tirs de missiles ? L’une des hypothèses serait une erreur d’interprétation des images prises par les drones israéliens. Trois ans plus tard, l’armée israélienne annonce que l’affaire est classée et parle d’accusation « sans fondement » à propos des allégations de crimes de guerre.
A l’inverse, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem juge « inacceptable » le fait qu’aucune responsabilité n’ait pu être déterminée dans ce dossier. Selon les comptes de B’Tselem, trois soldats israéliens ont été poursuivis pour des faits survenus pendant l’opération Plomb durci, et six officiers ont reçu des sanctions disciplinaires.