Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Bilal Diab et Taer Halahla ont cessé de s’alimenter depuis maintenant deux mois et sont désormais hospitalisés. Selon l’Association palestinienne des prisonniers, l’état de santé du premier s’est fortement dégradé ces derniers jours..
D’abord limité à quelques cas isolés, le mouvement de grève de la faim se propage dans les prisons israéliennes. Plus d’un millier de détenus ont cessé de s’alimenter depuis le 17 avril dernier et, selon des sources palestiniennes, 2 000 prisonniers sur un total de 4 700 suivraient actuellement le mouvement.
Des incarcérations sans inculpation ni jugement
Parmi eux Ahmed Saadat, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui purge une peine de 30 ans de prison pour avoir « dirigé une organisation terroriste », selon les termes de sa condamnation par Israël. Ahmed Saadat vient d’être transféré dans une prison-hôpital proche de Tel Aviv.
Les grévistes de la faim palestiniens demandent l’abolition de la détention administrative utilisée par Israël pour incarcérer des suspects sans inculpation ni jugement. Ils exigent la fin des mesures punitives d’isolement. Ils veulent aussi le rétablissement du droit de visite pour les prisonniers originaires de Gaza dont les familles n’ont pas le droit de quitter l’enclave pour se rendre au parloir en Israël.