Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Ils étaient une centaine portant la barbe, le chapeau et le costume noir des juifs ultra-orthodoxes, à manifester jeudi 26 avril 2012 au coeur de Mea Shearim, le quartier le plus religieux de Jérusalem. Ils appartennaient à Neturei Karta, un groupuscule radicalement opposé à l’Etat d’Israël.
« Les juifs ne sont pas sionistes… et les sionistes ne sont pas juifs » scandaient ces manifestants. Sur leurs pancartes, ils se proclamaient en deuil, en ce jour où le reste du pays célèbre la naissance d’Israël. D’après eux cet Etat ne doit pas exister avant l’arrivée du Messie.
Un petit groupe de policiers israéliens s’est aventuré au contact des manifestants. Ils ont été pris à partis, insultés, traités de « nazis » par la petite foule qui leur jetait des projectiles divers.
Il n’est pas rare que ces juifs antisionistes brûlent le drapeau israélien. Ces dernières années, on les a vus aussi s’afficher aux côtés de plusieurs leaders palestiniens et serrer la main au président iranien Mahmoud Ahmadinejad.