La décision saoudienne intervient après trois jours de manifestations ininterrompues devant l’ambassade et les consulats du Caire, d’Alexandrie et de Suez.
Les manifestants, dont certains ont tenté de s’introduire dans les locaux diplomatiques, protestaient contre l’arrestation en Arabie d’un avocat égyptien. Ahmad el Guizawi est un activiste connu pour avoir dénoncé les mauvais traitements infligés aux travailleurs égyptiens en Arabie Saoudite. Selon les autorités saoudiennes il a été arrêté il y a une semaine à son arrivée à l’aéroport de Djeddah pour possession de trente mille pilules de Zanax, un antidépresseur classifié comme drogue en Arabie. Mais d'après l'ONG Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI), son arrestation est liée au fait qu'il a été condamné par contumace à un an de prison et 20 coups de fouet en raison de critiques envers le pouvoir égyptien. Ce que dément l'ambassadeur saoudien au Caire.
Par ailleurs, pour la famille de Guizawi et les activistes égyptiens des droits de l’homme, les aveux de l’avocat ont été arrachés de force. L’affaire, qui a été répercutée par plusieurs députés égyptiens et de nombreux talk shows a pris la dimension d’une affaire d’Etat auprès de l’opinion publique. Une opinion pour qui la libération de Guizawi est devenue une question d’honneur national.