Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Depuis sa nomination au poste de Premier ministre Kamal el-Ganzouri a constamment rejeté sur l’étranger son incapacité à sortir l’économie égyptienne du marasme.
Une économie plombée par une baisse dramatique du tourisme et des investissements ainsi que par un déficit budgétaire record de 24 milliards de dollars. Mais selon un ex-ministre égyptien de l’Economie le problème essentiel vient d’une mauvaise gestion due à l’ingérence du Conseil suprême des forces armées.
Il y a six mois ce sont les militaires qui ont décidé de refuser un prêt de 3,2 milliards de dollars proposé par le FMI (Fonds monétaire international) sous prétexte que les conditions « portaient atteinte à la souveraineté nationale ». Aujourd’hui c’est l’Egypte qui appelle le FMI à l’aide.
Mais les conditions seront probablement plus dures puisque l’économie égyptienne a été, entre-temps, dégradée à deux reprises. Ce qui est valable pour le FMI est valable pour les donateurs arabes, saoudiens notamment. Le Caire n’a pas signé les protocoles nécessaires pour obtenir l’aide de Riyad et d’autres capitales du Golfe. L’Egypte a absolument besoin de 12 milliards de dollars pour empêcher un effondrement de son économie.