Egypte : la pression de la rue pour le transfert du pouvoir aux civils

Des milliers de manifestants se sont rassemblés le 20 avril sur la place Tahrir au Caire pour manifester contre le pouvoir militaire. Ils réclament le départ des militaires et le transfert du pouvoir aux civils promis le 1er juillet prochain.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Pour les organisateurs, la manifestation est une réussite puisqu’elle a réuni sans incident majeur, la plupart des forces politiques égyptiennes qu’elles soient laïques ou islamistes. Une manifestation qui, à leurs yeux, a mis la pression sur le Conseil suprême des forces armées au cas où il serait tenté de rester au pouvoir au-delà du 1er juillet.

Seul bémol dans cette manifestation où les forces politiques se sont engagées à ne pas soutenir l’un ou l’autre candidat à la présidence, une partie des salafistes.

Leurs tribunes étaient consacrées au cheikh Hazem Abou Ismaïl même si sa candidature a été annulée par la Haute commission électorale du fait de la naturalisation américaine de sa mère. Contrairement aux autres forces politiques qui se sont retirées de la place Tahrir en fin de soirée, les partisans du cheikh radical y sont restés.

Ils ont indiqué qu’ils ne mettront fin à leur sit-in que quand leur candidat aura retrouvé sa place dans la course présidentielle. Une obstination qui commence à irriter jusque dans les rangs du courant salafiste.

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