Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Plusieurs objectifs étaient fixés aux manifestations de ce vendredi 20 avril 2012. D’abord mettre la pression sur le Conseil suprême des forces armées pour qu’il quitte le pouvoir le 1er juillet.
Les manifestants réclament aussi la privation de droits politiques des hauts responsables du régime Moubarak et l’amendement de l’article 28. Un article qui interdit tout appel contre les décisions de la Haute commission pour les élections présidentielles. Une immunité qui pourrait ouvrir la voie à la falsification du scrutin prévu le 23 mai, estiment les manifestants.
Mais les manifestations de ce vendredi sont aussi une démonstration de force des islamistes dont deux candidats ont été écartés de la course présidentielle. Les partisans du cheikh Hazem Abou Ismaïl sont les protestataires les plus actifs sur la place Tahrir. Un détournement de la manifestation, estiment certaines forces laïques. Des forces qui avaient refusé de manifester vendredi dernier avec les islamistes et qui estiment que ces derniers leur ont volé leur manifestation comme ils leurs avaient volé leur révolution.
De légers accrochages ont eu lieu entre islamistes et laïcs. Rien de grave pour l’instant.