Le Parlement égyptien interdit la candidature d'anciens piliers du régime d'Hosni Moubarak

Le Parlement égyptien a voté ce jeudi soir 12 avril un texte interdisant aux hauts responsables du régime Moubarak de briguer des mandats électoraux. Le texte doit encore être approuvé par le Conseil suprême des forces armées, au pouvoir depuis la chute de l'ancien régime.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Le texte vise clairement deux personnes : le général Omar Souleimane, ex-vice-président, et le général Ahmad Chafiq, ex-Premier ministre, qui ont présenté leur candidature à la présidence de la République. C’est surtout la candidature du général Souleimane qui a provoqué la colère des islamistes mais aussi des révolutionnaires.

Pour être effectif, le texte doit être approuvé par le Conseil suprême des forces armées qui occupe le poste de président par intérim. Des militaires qui n’ont jamais été très chauds pour ce genre de loi mais qui doivent aussi tenir compte de l’opinion publique.

Une grande manifestation est d’ailleurs prévue ce vendredi pour soutenir la loi. Les militaires pourraient toutefois recourir à la Haute Cour constitutionnelle pour se prononcer sur la conformité de la loi aux principes constitutionnels. Ce sera alors une course contre la montre puisque la Haute Cour devra se prononcer avant l’annonce officielle des candidats à la présidence le 26 avril.

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