Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La candidature de Khayrat el-Shater risque d’être invalidée par la Haute commission électorale. Sous Moubarak, Shater avait, en effet, été condamné à une peine de prison qui le privait de ses droits civiques et politiques.
Après la révolution, il a été libéré pour raisons de santé. Le groupe qui avait fait le forcing au sein de la direction des Frères musulmans pour nommer le financier de la Confrérie comme candidat à la présidence, avait affirmé que Shater avait bénéficié, il y a un mois, d’une grâce du Conseil suprême des forces armées en sa qualité de président par intérim.
Certains avaient même précisé qu’il s’agissait d’un décret-loi. Le problème est que cette grâce n’a pas été publiée dans le Journal officiel et que l’armée n’était plus habilitée à édicter des décrets-loi en présence d’un Parlement élu depuis plus de deux mois.
C’est la décision samedi de la cour administrative du Caire d’invalider la candidature d’Ayman Nour qui a poussé les Frères musulmans à choisir un candidat de réserve. Nour avait été lui aussi été libéré pour raisons de santé et gracié par les militaires.