Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La décision tardive du général Omar Souleimane l’oblige à engager une course contre la montre. Il ne reste plus que deux jours avant la fermeture des dépôts de candidatures.
Or, pour que sa candidature soit officiellement acceptée, le général a besoin d’au moins 30 000 signatures notariées de citoyens de 15 des 27 provinces égyptiennes. « Pas de problèmes » affirment des responsables de son équipe de campagne qui indiquent avoir déjà rassemblé plus de 25 000 signatures avant même l’annonce du général. L’ancien chef des services de renseignement égyptiens et l’éphémère vice-président de Moubarak devra tabler plus haut que sur le simple vote des fidèles de l’ancien régime. Il cherchera à se présenter comme l’homme qui restaurera la stabilité et la sécurité réclamées par la majorité des Egyptiens. Il cherchera aussi à attirer le vote des laïcs et des chrétiens en se présentant comme un « rempart » face à l’islamisme.
Des laïcs et des chrétiens préoccupés par l’ascension apparemment inexorable des Frères musulmans et des salafistes, et qui se sont déjà retirés de l’Assemblée constituante dominée par les islamistes.