Egypte: Ayman Nour recouvre ses droits politiques et veut être candidat à la présidentielle

En Egypte, le Conseil suprême des Forces armées a levé ce jeudi 29 mars 2012 la mesure d’inéligibilité qui frappait l’opposant Ayman Nour en raison de sa condamnation à une peine de prison en 2005. Tous ses droits politiques avaient alors été suspendus. Le fondateur du parti Ghad, formation laïque et libérale, avait affronté Hosni Moubarak en 2005, à la première élection présidentielle pluraliste en Egypte.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Ayman Nour n’a que dix jours pour remplir les conditions draconiennes pour devenir un candidat officiel à la présidence. Celui qui était arrivé second face à Hosni Moubarak lors des premières présidentielles pluralistes de l’histoire égyptienne, en 2005, a annoncé qu’il se rendra à la tête d’une délégation de son parti «Ghad al Thawra» à la Haute Commission électorale pour retirer la demande de candidature. Un geste que plus de mille Egyptiens ont déjà accompli mais qui, pour l’instant n’a débouché que sur la candidature officielle de moins de dix personnes.

A défaut d’avoir son parti représenté au Parlement, Nour doit, soit obtenir l’aval de trente députés, soit récolter plus de trente mille procurations authentifiées. C’est justement pour «falsification» de telles procurations que Nour avait été condamné par la justice en 2005. Un crime qu’il a toujours nié mais qui lui a valu cinq années de prison et la privation de ses droits politiques. La question que se posent les observateurs est de savoir si Nour ne deviendra pas le candidat sous-marin des militaires qui l’ont gracié.

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