Avec notre correspondantà New York, Karim Lebhour
Cette mission de l’ONU de trois cents hommes en Syrie a été adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité mais en coulisses il y a eu quelques réticences. Les Etats-Unis notamment qui jugent que le test de la semaine dernière avec une poignée d’observateurs n’a pas été concluant et que le cessez-le-feu n’est toujours pas respecté.
Malgré cela, les diplomates ont décidé de renforcer cette mission d’observation. C’est un risque, a répété l’ambassadeur français mais il n’y a pas d’alternative. Le pari est que plus les observateurs de l’ONU seront nombreux sur le terrain, plus la pression sera forte sur les forces syriennes et sur l’opposition pour cesser les violences.
Ce déploiement de trois cents bérets bleus doit durer trois mois. A l’ONU on s’attend déjà à des frictions avec les autorités syriennes sur la liberté de circulation de ces observateurs. Mais le sentiment est qu’il faut aller jusqu’au bout de cette mission de Kofi Annan. Lui donner toutes les chances et tous les moyens de réussir.