La Syrie et l'ONU signent un protocole d'accord sur les observateurs

En Syrie, des milliers de personnes ont manifesté vendredi 20 avril 2012, alors que la communauté internationale tente de trouver des solutions. L'ONU doit examiner prochainement l'envoi de 300 observateurs, la France plaide même pour 500. Pour l'instant, ils ne sont qu'une dizaine sur le terrain à devoir examiner un cessez-le-feu violé quotidiennement. Jeudi, le gouvernement syrien a signé un protocole d'accord avec l'ONU qui définit les tâches des uns et des autres durant la mission d'observation. Un texte que l'agence Reuters publie ce vendredi. Une résolution devrait être votée demain à l'ONU.

Selon les termes de l'accord, publié par l'agence Reuters, le gouvernement syrien a la responsabilité d'assurer la sécurité des observateurs de l'ONU, mais sans entraver leur liberté de mouvement. Ils pourront visiter tous les lieux et rencontrer toutes les personnes qu'ils jugeront dignes d'intérêt. Cela nécessite un arrêt total des violences. L'armée doit se retirer complètement des villes. Concernant l'utilisation par l'ONU d'avions et d'hélicoptères, il n'y a pas d'accord pour l'instant.

Le protocole signé entre les Nations unies et le régime syrien comprend aussi un chapitre sur les responsabilités des groupes armés, c'est-à-dire de l'opposition. Il leur est également demandé de laisser les observateurs se déplacer librement et d'arrêter toute forme de violences et d'agressions contre l'armée syrienne, par exemple ne plus commettre d'assassinats ou d'enlèvements, et de s'abstenir d'entraîner, d'armer ou de réorganiser des formations militaires

Ces dispositions concernant l'opposition doivent être encore confirmées, dit le texte. L'accord n'a pour l'instant été signé qu'entre l'ONU et le gouvernement syrien.

L'ASL pour une intervention militaire

Dans le même temps, les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) réclament une intervention militaire en Syrie. Les principaux généraux retranchés en Turquie sont unanimes : le plan Anan est voué à l'échec. Ils mettent en cause le manque de coopération de Damas, qui serait en outre appuyée militairement par la Russie, l'Iran et le Hezbollah, selon la direction de l’ASL.

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