Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Béatrice Leveillé
Bien que l’Union européenne va amplifier sa politique de sanction à l’encontre du gouvernement syrien et soutenir les réfugiés en débloquant une aide de 23 millions d’euros, Catherine Ashton ne voit pas pour l’instant d’autre solution que l’application du plan des Nations unies. « Nous avons tous été bouleversés et nous sommes tous préoccupés par le risque d’escalade et de militarisation du conflit. Certes, la violence a diminué mais cela ne suffit pas : la violence doit cesser et le plan de Kofi Annan doit être mis en vigueur dans son intégralité », a-t-elle déclaré.
Les eurodéputés demandent à la Commission d’aller plus loin, ils veulent la démission et la comparution de Bachar el-Assad devant la Cour pénale internationale. Pour Guy Verhofstadt, le chef des libéraux démocrates au Parlement, le plan de Kofi Annan n’est pas seulement insuffisant, il est dépassé : « Je n’ai pas l’habitude d’être d’accord avec le président Sarkozy mais il a raison cette fois, le plan Annan ne marche pas. Regardez les faits, le plan Annan a été violé plus d’une centaine de fois ces deux derniers jours, comment pouvez-vous parler d’un plan Annan ? ».
Les eurodéputés demandent également la mise en place d’un mécanisme de contrôle de l’embargo sur les armes ainsi qu’une enquête sur des armes russes destinées au gouvernement syrien qui auraient transité par Chypre, un Etat membre de l’Union européenne.