Uniformes militaires, bérets bleus sur la tête, les 6 premiers observateurs de l'ONU sont apparus tout sourire sous l'œil des caméras. Un sourire contrastant avec la difficulté de leur mission : vérifier l'application d'un cessez-le-feu en vigueur depuis le 12 avril mais qui est régulièrement violé.
Les observateurs de l'ONU ne se rendront pas tout de suite sur le terrain. Ils doivent d'abord prendre contact avec le régime et l'opposition. Leur principal problème : la sécurité puisque les violences continuent.
Et puis, il y a l'indépendance de cette mission d'observation. Celle de Ligue arabe qui était en Syrie en décembre dernier, n'avait pas pu se déplacer librement. Elle était constamment encadrée par les hommes du régime.
Dans un entretien à la BBC, le porte-parole de Kofi Annan, Ahmed Fawsi, a reconnu que tout cela avait un air de déjà vu mais qu'il comptait sur les relations de l'ONU avec les deux parties sur le terrain, pour que cette mission réussisse.
D'ici à la fin de la semaine, 30 observateurs devraient être à pied d'œuvre en Syrie. Pour une mission plus large, de 250 hommes, il faudra un autre vote du Conseil de sécurité de l'ONU.