C'est le plus violent pilonnage que le quartier rebelle de Khaldiyé à Homs ait subi depuis la trêve officielle du 12 avril, un bombardement continu à raison de trois obus par minute. C'est en tout cas ce que rapportent les ONG, en attendant qu’arrivent à Damas les premiers observateurs de l'ONU. De très violents combats ont également opposé des soldats de l’armée syrienne et des militaires dissidents à Alep, plus au nord.
Mission difficile
Un commissariat de police a été attaqué dans la matinée par les insurgés, précise l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Depuis son entrée en vigueur il y a trois jours, le cessez-le-feu a donc été bien écorné. Plus d'une trentaine de personnes, des civils surtout, ont été tuées par les forces de sécurité. Mais l'OSDH admet que ce bilan n'est pas comparable à celui des mois précédents, où les victimes se comptaient tous les jours par dizaines.
La poursuite des combats rend malgré tout bien périlleuse la mission des trente observateurs militaires mandatés par la résolution 2042 de l’ONU. Pour Susan Rice, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, ce regain de violence « fait douter sérieusement de la volonté du régime » de respecter le cessez-le-feu. D'autant que les témoins rapportent que l'armée n'a toujours pas retiré ses chars des villes comme le prévoit pourtant le plan de Kofi Annan.