Fragile cessez-le-feu en Syrie, des violences à Homs et à Alep

En Syrie, la trêve reste fragile, trois jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Les violences ont fait plusieurs morts dans le pays dont des civils tués par des tirs des forces de sécurité lors de funérailles à Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les forces du régime de Bachar el-Assad auraient aussi bombardé deux quartiers de Homs. Le Conseil de sécurité de l’ONU de son côté a adopté à l'unanimité de ses 15 membres une résolution autorisant le déploiement sur place d'observateurs pour surveiller le fragile cessez-le-feu.

Un témoin oculaire à Homs parle d’au moins huit obus tombés sur la ville. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres, le bombardement aurait fait plusieurs morts et blessés. Par ailleurs, toujours selon la même source, des victimes civiles seraient également à déplorer à Dmeir, à 40 kilomètres de Damas.

L’Observatoire confirme donc la rupture du cessez-le-feu par les forces gouvernementales, mais sans trop la dramatiser. Pour le président de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane, la situation est actuellement « globalement positive », car, certes, « il y a eu quelques violations du cessez-le-feu, mais il n’y a pas de combats ».

Néanmoins, des militants de l’opposition estiment que, tout en appréciant la diminution du nombre des victimes, il faut rappeler qu’un véritable cessez-le-feu signifie que personne n’est tué.

Le Conseil national syrien appelle à ce que les observateurs internationaux soient envoyés en Syrie aussi rapidement que possible, pour surveiller le plein respect du cessez-le-feu directement sur place.

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