Retranchés depuis des semaines dans leur maison, des dizaines de milliers de Syriens sont descendus dans la rue. Leur objectif : tester l’engagement du régime à respecter le plan international de paix.
A Idleb, l’armée a violemment réprimé les manifestants, selon Aboul barra, un jeune militant : « Les manifestations ont commencé après la prière du vendredi. Dans certaines localités autour d’Idleb, les militaires ont encerclé les mosquées. Ils ont essayé d’empêcher tout rassemblement. La situation a dégénérée et ils ont ouvert le feu sur les manifestants. Malheureusement un jeune homme a été atteint et il est décédé. Il y a eu plus de 140 rassemblements dans la région d’Idleb ».
140 rassemblements dont certains qui se sont déroulés dans la sérénité, comme dans cette petite localité au sud d’Idleb. « Il n’y a aucune présence militaire ici. L’armée d’ el-Assad n’est pas intervenue pour nous empêcher de manifester. Après la prière du vendredi ont s’est rassemblés en toute liberté sur la place du village. On a même scandé des slogans anti-régime », raconte un jeune Syrien qui y a participé.
Quelques heures après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, la situation semble très instable. Une équipe d’observateurs internationaux des Nations unies devrait très vite être dépêchée en Syrie. Une résolution sur ce sujet sera soumise au vote ce samedi matin au Conseil de sécurité de l'ONU.