Syrie : l’ONU envisage l'envoi d'observateurs pour surveiller un cessez-le-feu fragile

Le cessez-le-feu semble toujours tenir en Syrie. Kofi Annan parle d’une trêve «globalement respectée». On est loin du retrait des troupes, prévu par le plan de paix de Kofi Annan. Mais l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe estime qu'il s'agit d'une «chance à saisir». Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se prononcer ce vendredi 13 avril sur un projet de résolution, déposé par la France et le Royaume-Uni. Un texte qui prévoit l'envoi d'observateurs pour s'assurer que le cessez-le-feu est bien respecté, et pour exiger que tous les soldats du régime syrienquittent les villes. 

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

L’accalmie en Syrie laisse les Nations unies sur un sentiment mitigé. Kofi Annan a confirmé au Conseil de sécurité que les tirs ont largement cessé, mais les troupes syriennes ne se sont pas encore retirées.

Un point contesté par le représentant syrien Bachar Jafaari : « Nous appliquons déjà ce retrait. Le gouvernement syrien a informé a plusieurs reprises Kofi Annan du retrait de certaines unités militaires des centres de populations ».

L’ONU veut envoyer très rapidement, dans les 24h, une trentaine d’observateurs. Car la crainte est que cette trêve ne dure pas, notamment si comme le pense l’ambassadeur russe Vitaly Churkin, l’opposition appelle à de grandes manifestations en Syrie :

« Je suis très inquiet du risque de provocations s’il y a des manifestations de masse. Plutôt que de parler de manifestations, les dirigeants de l’opposition feraient mieux de parler davantage de dialogue politique ».

Le Conseil de sécurité votera ce vendredi 13 avril une résolution, la première sur la Syrie, pour autoriser le déploiement des ces observateurs non armés.

 

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