Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Leur tâche est titanesque. Mais l’avant-garde des observateurs, qui est arrivée ce lundi 16 avril en Syrie, reste optimiste sur ses chances de succès.
Les six casques bleus, conduits par un colonel marocain, Hamad Hamich, seront rejoints dans les heures qui viennent par vingt-cinq autres camarades.
Cette équipe doit préparer le déploiement de 250 casques bleus, dont l’arrivée devrait être validée en fin de semaine, par une résolution votée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il s’agit de militaires, mais aussi d’experts en droit de l’homme et de juristes.
Premier objectif, première mission : entrer en contact avec les autorités syriennes, pour examiner les modalités du déploiement et la logistique nécessaire.
Une trêve déja violée plusieurs fois par les deux parties
Le but est de surveiller le cessez-le-feu décrété jeudi dernier, sous l’égide de l’émissaire international, Kofi Annan. Cette trêve très fragile a déjà été violée à plusieurs reprises par les deux parties. Mais les accrochages sont moins intenses que les semaines précédentes.
Il n’en reste pas moins que Ban Ki-moon est inquiet. Le secrétaire général des Nations unies a appelé les deux parties à respecter le cessez-le-feu, et a exhorté le gouvernement à faire preuve de retenue.
Les observateurs doivent surveiller essentiellement cinq provinces syriennes, de 50 000 kilomètres carrés à peu près, peuplées de quelque sept millions de personnes. Idleb, Homs, Hama, Damas et Deraa, qui vont de la frontière turque au nord, à la frontière jordanienne au sud. Avec un effectif de 250 hommes, cette mission s'annonce plus que difficile. Certains disent qu’elle est pratiquement impossible.