A Washington, le G8 s’inquiète de la situation en Syrie

La situation en Syrie est à nouveau ce jeudi 12 avril au cœur des discussions entre les ministres des Affaires étrangères du G8. Réunis à Washington pour préparer le sommet du mois de mai 2012 qui aura lieu à Chicago, les chefs de la diplomatie ont longuement abordé la question dès le mercredi. Les ministres du G8 se sont montrés inquiets de la situation en Syrie et plutôt déterminés. Par ailleurs, le G8 a aussi évoqué l’Iran et la Corée du Nord. Avec Téhéran, « il reste du temps pour la voie diplomatique » estime la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton.

Avec notre correspondant à Washington,Raphaël Reynes

A l’ouverture des discussions de ce G8, Hillary Clinton a affirmé que la poursuite des violences en Syrie est « alarmante ». Les Etats-Unis préviennent qu’ils jugeront le régime du président Bachar el-Assad « sur ce qu’il fait, pas sur ce qu’il dit ».

De son côté, la France propose d’envoyer en Syrie une force « robuste » d’observateurs, chargée de surveiller l’application du cessez-le-feu. « Et s’il n’y avait pas de cessez-le-feu, il faudrait prendre d’autres mesures », affirme Alain Juppé. Son homologue britannique, William Hague, est à peine plus précis : « Nous retournerons devant le Conseil de sécurité pour tenter une fois de plus d’obtenir une résolution sur la Syrie. Nous augmenterons notre soutien à l’opposition syrienne et nous tenterons d’obtenir des sanctions plus dures ».

L’Allemagne, elle, souhaite que le G8 adresse à Damas un « signal d’unité et de détermination ». Une unité qui dépendra, bien sûr, de l’attitude de la Russie qui, comme la Chine s’est opposée jusqu’à présent aux résolutions condamnant la répression de l’opposition par le régime syrien. Une rencontre bilatérale entre Hillary Clinton et Sergueï Lavrov est prévue ce jeudi matin et elle sera sans doute cruciale.

Le G8 évoque aussi l’Iran et la Corée du Nord

Téhéran et le groupe des 5+1 doivent reprendre contact samedi 14 avril, à Istanbul. Des discussions qui pourraient permettre à l’Iran de « répondre sérieusement aux inquiétudes de la communauté internationale » sur son programme nucléaire, déclare Hillary Clinton. « Il reste du temps pour la voie diplomatique » estime encore la secrétaire d’Etat américaine, « mais il est urgent que les Iraniens viennent à la table des négociations ».

Enfin, la question de la Corée du Nord est également au centre des préoccupations de ce G8 des Affaires étrangères. Un G8 « profondément attaché à la stabilité de la péninsule coréenne », affirme Hillary Clinton, mais un G8 qui note que le tir, par Pyongyang, d’un missile balistique à longue portée, constituerait une violation de « nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », une déclaration faite au moment de l’ouverture des discussions de ce G8.

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