Avec notre correspondante à Bagdad,Fatma Kizilboga
Une semaine après la tenue du sommet de la Ligue arabe à Bagdad, l’idée de recevoir les pourparlers sur le nucléaire iranien réjouit le gouvernement Maliki. Car cet évènement permettrait à l’Irak de prouver à nouveau son retour sur la scène internationale, quatre mois après la fin du retrait américain.
Au lendemain de la visite d’une délégation iranienne, le ministre des Affaires étrangères irakien a donc convoqué les ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que celui d’Allemagne, afin de leur transmettre officiellement la demande de Téhéran.
Une requête qui illustre bien les tensions régionales. Car si la Turquie représentait encore l’an dernier l’un des meilleurs alliés de l’Iran, son acceptation du bouclier antimissile américain, ainsi que sa position sur le dossier syrien suscitent la méfiance du régime des mollahs.
Pour autant, une médiation de Bagdad parait difficilement envisageable par les puissances occidentales, qui reprochent souvent à l’Irak de manquer de fermeté face à l’Iran.