Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
« Je n’ai pas un chronomètre à la main » a déclaré à la télévision israélienne, le Premier ministre Benyamin Netanyahu, interrogé à son retour des Etats-Unis sur l’éventualité d’une frappe contre les installations nucléaires iraniennes.
« Je ne parle pas de jour ou de semaine mais je ne parle pas non plus d’années » a poursuivi le chef du gouvernement israélien.Chacun a donc compris que selon Benyamin Netanyahu tout était une question de mois. Et le Premier ministre de l’Etat hébreu d’ajouter : « J'espère qu’il n’y aura pas de guerre et que les pressions sur l’Iran vont donner des résultats ».
Par ailleurs, Meir Dagan, l'ancien chef du Mossad, les services secrets israéliens s'est livré à quelques commentaires, dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine CBS (*) à propos de bombardements sur les sites nucléaires iraniens : « Ce n’est pas le bon moment », estime-t-il. Selon lui, l’Iran agit de manière rationnelle et peut donc faire des choix en fonction de ses intérêts.
Ces propos comptent dans la bouche d’un homme dont la principale activité ces dernières années fut la lutte contre un Iran nucléaire. On attribue à Meir Dagan la paternité des actions de sabotage et des assassinats qui on freiné les progrès nucléaires de Téhéran.
Le président Barack Obama, qui a reçu ce 5 mars, le Premier ministre israélien à la Maison Blanche, n'a pas exclu le recours à la force en dernier ressort pour dissuader l'Iran d'avancer vers l'arme nucléaire.
Téhéran affirme pour sa part que son programme d'enrichissement d'uranium a un caractère civil et pacifique.
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(*) L'intégralité de l'entretien ne sera diffusé que dimanche 11 mars sur la chaîne de télévision CBS dans l'émission 60 minutes.