Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Selon Yukiya Amano, des « activités » sont en cours sur le site militaire de Parchin. Le directeur de l’agence estime qu’il serait préférable que ses inspecteurs se rendent sur place le plus rapidement possible.
A Parchin, l’AIEA soupçonne la présence d’un container qui sert à tester des explosions applicables à des bombes atomiques. Et les déclarations du directeur général de l’agence laissent sous-entendre que l’Iran serait en train d’effacer les traces de ces explosions qui sont autant de preuves de ses activités clandestines.
Par deux fois en février, la République islamique a refusé qu’une délégation en provenance de Vienne ne pénètre sur ce site.
L’AIEA est très critiquée par les Iraniens, mais aussi par les Russes et les Chinois, parce qu’elle refuse de dévoiler les sources qui lui permettent d’affirmer que le programme nucléaire de l’Iran comporte un volet militaire. L’Iran affirme qu’Israël et les pays occidentaux sont à l’origine des documents qui nourrissent ses rapports.
Or à Parchin, ce sont ses propres travaux d’investigation qui ont permis à l’AIEA de découvrir les activités suspectes. En focalisant l’attention sur ce site, l’agence souhaite échapper aux accusations de partialité.