Iran: l'AIEA paralysée par le désaccord entre grandes puissances

Ce lundi 5 mars 2012 s’ouvre à Vienne le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, l’Agence internationale à l’énergie atomique. Trente-cinq pays se réunissent à huis clos au siège de l’AIEA. Le directeur général du « gendarme du nucléaire » doit faire état de l’absence de coopération de Téhéran, soupçonné par la communauté internationale d’avoir dissimulé des activités nucléaires militaires liées à la fabrication d’une bombe.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Les pays occidentaux souhaitent le vote d’une nouvelle résolution condamnant Téhéran. Le directeur de l’AIEA, le Japonais Yukiya Amano va dénoncer le manque de coopération de l’Iran. La Chine et la Russie, qui jugent M. Amano trop proche des Occidentaux, font pression sur lui afin qu’il modère ses critiques.

Au mois de février dernier, une délégation de l’AIEA s’est rendue deux fois en Iran, sans qu’aucun progrès notable ne soit être enregistré. Yukiya Amano s’est lancé dans un bras de fer personnel avec le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a fait le choix de ne faire aucun geste envers l’Agence de Vienne.

En novembre dernier, l’AIEA révélait pourtant, après huit ans d’enquête, que l’Iran avait travaillé à la fabrication d’une bombe atomique. Une enquête qui, pour le régime iranien, ne vaut rien : la République islamique ne cesse de dénoncer la « politisation » de l’AIEA. Une agence qui, depuis qu’elle est dirigée par Yukiya Amano, serait à la solde de Washington, selon les conservateurs au pouvoir à Téhéran. 

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