Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Il existe aujourd’hui dans le monde suffisamment de matière fissile pour produire environ 100 000 armes nucléaires. Si tous les Etats sont d’accord pour lutter contre les risques de voir ce matériel tomber entre les mains de terroristes, bien peu ont envie de laisser une quelconque autorité internationale venir observer à la loupe la gestion de leur stock de sources radioactives.
C’est pourquoi les grandes ambitions affichées lors du sommet de Séoul ne pouvaient que se solder par une conclusion décevante : le communiqué publié par les 53 pays réunis se résume à une longue liste de déclarations de bonnes intentions mais évite soigneusement toute clause contraignante.
Le sommet a cependant été l’occasion pour certains pays d’annoncer des promesses concrètes de réduction de leurs stocks d’uranium hautement enrichi. Il est aussi le signe que, depuis la catastrophe japonaise de Fukushima, les Etats prennent progressivement conscience de l’importance du dialogue et de la coopération en matière de sûreté nucléaire.
Le prochain sommet aura lieu dans deux ans, aux Pays-Bas. L’occasion de voir si les engagements de Séoul seront tenus.