Peut-on critiquer l'Autorité palestinienne?

Plusieurs journalistes et blogueurs palestiniens ont été arrêtés et emprisonnés ces dernières semaines. Leur tort... avoir signé des écrits qui ont, semble-t-il déplu à l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas. Les organisations de défense des droits de l’homme ont récemment critiqué le Hamas à Gaza et l’Autorité palestinienne de Ramallah pour des atteintes à la liberté de la presse et à la liberté d’expression.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

Le journaliste palestinien, Youssef Al Shayeb, a été interpellé et détenu à plusieurs reprises ces dernières semaines. De la prison ferme et des poursuites pour diffamation, depuis qu’il a signé un article mettant en cause le fonctionnement de la représentation diplomatique palestinienne en France.

La semaine dernière, plusieurs journalistes palestiniens ont manifesté leur soutien à Youssef Al Shayeb devant le tribunal de Ramallah où se tenait une audience sur son cas.

Autre dossier, celui d’Esmat Abdel Khalik, emprisonnée pour des écrits sur Facebook, comme l’explique Shawan Jabarin, de l’organisation palestinienne des droits de l’homme Al Haq : « Elle a appelé sur Facebook au démantèlement de l’Autorité palestinienne. Elle a aussi écrit que le président Abou Mazen (Mahmoud Abbas) était corrompu, ou quelque chose de ce genre. Ils l’ont arrêtée pour 48 heures et ensuite ils ont prolongé sa détention de 14 jours. Et ils l’ont transférée en prison à Ramallah où ils n’ont pas permis à son avocat de lui rendre visite ».

Les organisations de défense des droits de l’homme, Amnesty International ou Human Rights Watch, ont récemment critiqué le Hamas à Gaza et l’Autorité palestinienne de Ramallah pour des atteintes à la liberté de la presse et à la liberté d’expression.

 

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