Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Marwan Barghouti était un jeune chef du Fatah en Cisjordanie, très actif pendant la seconde Intifada. Au printemps 2002, l’armée israélienne l’arrête. Il est ensuite condamné à cinq peines de prison à vie pour avoir planifié des attentats anti-israéliens.
Mais derrières les barreaux de sa prison, Marwan Barghouti poursuit son activité politique. Sa détention ne l’a pas empêché d’être élu au Comité Central du Fatah en 2009 et on cite régulièrement son nom comme un éventuel successeur de Mahmoud Abbas. Mais il faudrait pour cela que Marwan Barghouti retrouve la liberté, par exemple dans le cadre d’un échange de prisonniers.
Dans sa prison de Hadarim, Marwan Barghouti écrit beaucoup : des documents politiques dans lesquels il fustige un processus de paix qu’il compare à « un cadavre qu’il serait vain de vouloir ranimer ». Dans son dernier texte, publié dans la presse il y a quelques jours, Marwan Barghouti appelait l’Autorité palestinienne à cesser toute forme de coordination avec Israël, dans les domaines sécuritaires ou économiques. Une rupture que la direction palestinienne ne semble pas envisager à ce stade. Et un appel qui vaut une sanction disciplinaire au détenu Barghouti.