Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
C’est depuis sa cellule en répondant par écrit aux questions de l’agence Reuter transmises par l’intermédiaire de son avocat, que le plus populaire prisonnier palestinien s'est invité dans le débat politique.
Certains le surnomment le Nelson Mandela palestinien, d’autres ne voient en lui que l’instigateur de la deuxième Intifada et un homme qui a du sang israélien sur les mains. En tout cas, celui qui est souvent considéré comme un successeur potentiel du président de l’Autorité palestinienne presse les deux mouvements politiques rivaux, le Fatah et le Hamas, à mettre fin à leurs divisions et à signer le plus rapidement possible un accord de réconciliation.
C’est une « stratégie nécessaire compte tenu de l’échec des négociations » avec les Israéliens, explique Marwan Barghouti qui précise n’avoir jamais cru en la seule option des pourparlers. « J’ai toujours appelé à une combinaison de négociations, de résistance et d’action politique, diplomatique et populaire », écrit-il.
C’est pourquoi d'ailleurs le leader emprisonné invite les Palestiniens à une « campagne populaire » contre les activités de colonisation, contre notamment ce qu’il appelle la « judaïsation » de Jérusalem-Est ou le blocus contre Gaza. Marwan Barghouti ne précise toutefois pas quelle forme exacte devrait prendre cette nouvelle campagne populaire.