Avec notre correspondant à Ramallah, Mouhssine Ennaimi
La situation à Kalandia est extrêmement tendue, des affrontements ont eu lieu. Dès le début de la manifestation, les soldats ont été très offensifs. Il y a eu des tirs de gaz lacrymogènes, toutes les trois minutes environ. Les Israéliens ont fait, par ailleurs, usage de canons à eau pestilentielle, une eau chimique qui sent très fort l’odeur des excréments. Il y a évidemment des tirs également.
A la mi-journée (peu avant midi TU), des soldats ont fracassé la porte d’un immeuble à l’aide d’un pied de biche et d’un marteau, pour se positionner sur le toit. Plusieurs personnes ont été arrêtées, d'autres ont été blessées. Au moins 5 ou 6 ambulances sont venues.
En face, les manifestants jetaient des pierres, brûlaient des pneus, criaient des slogans contre l’occupant israélien. Ils étaient quelques centaines face à de nombreux soldats, plusieurs dizaines sur le front, et beaucoup plus au niveau du point de passage de Kalandia.
L’armée fait tout pour disperser les rassemblements. Dès qu’un groupe se forme, il est visé par des gaz lacrymogènes ou des tirs. Les soldats sont entrés d'environ 100 ou 200 mètres dans les territoires palestiniens, pour repousser les manifestants le plus loin possible du « check-point » de Kalandia.