Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Cette journée traditionnelle de protestation n'est plus depuis longtemps une journée «de cendre et de sang» mais elle représente «une lutte pour l'existence et la vie», explique le député Mohamed Barakeh, président du parti communiste Hadash.
Depuis 34 ans, les Palestiniens commémorent à la fin mars la Journée de la terre et la mémoire de six manifestants tués alors qu'ils protestaient contre des confiscations de terre. Cette journée est devenue aussi l'occasion pour les dirigeants de la communauté arabe israélienne de protester contre les discriminations et le racisme dont font l'objet les descendants des Palestiniens de 1948 restés en Israël et qui représentent aujourd'hui 20% de la population israélienne.
L'ensemble des manifestations qui ont eu lieu en Cisjordanie et en Galilée, dans le nord d'Israël, se sont déroulées sans tension particulière, ce qui n'a pas été le cas à Gaza où six marches de protestation avaient été organisées en même temps.
L'armée israélienne a ouvert le feu sur un groupe de manifestants qui s'approchait de la frontière et de la clôture de sécurité. Les soldats assurent qu'ils ont tiré uniquement dans les jambes des manifestants pour les disperser. Plusieurs enfants ont été touchés et blessés par balles.