Avec notre correspondant à Ramallah, Mouhssine Ennaimi
C'est à Gaza qu'Hanaa Shalabi, pourtant originaire de Jénine, a été relâchée. Après qu'elle ait effectué 43 jours de grève de la faim, les avocats de la jeune Palestinienne ont négocié avec les autorités israéliennes la fin de l'abstinence alimentaire contre un exil de trois ans dans la bande de Gaza.
En arrivant au terminal d'Erez, Hanaa Chalabi a pu voir sa famille une petite heure avant d'être accueillie par une centaine de sympathisants.
Une «déportation forcée»
Pour les Palestiniens, cette libération n'est qu'une «déportation forcée» qui s'affranchit du droit international. Le ministre en charge des prisonniers parle de pressions israéliennes et condamne fermement ce transfert, contraire à la 4ème convention de Genève qui stipule que les prisonniers doivent être relâchés dans leur lieu d'origine.
Hanaa Shalabi, libérée au cours de l'échange de prisonniers palestiniens contre le soldat Gilad Shalit fin 2011, a déjà passé plus de deux ans en prison. Comme environ 300 autres prisonniers, elle était en détention administrative, une mesure qui permet à Israël de garder un suspect en prison, pour une durée indéterminée, sans voir un juge ni un avocat et sans que les charges qui pèsent contre eux ne leur soit notifiées.