Le plan de Kofi Annan comprend six points. En premier lieu, la mise en place d'un dialogue politique, ensuite l'arrêt des violences, l'acheminement d'une aide humanitaire. Il est aussi demandé au régime de libérer les personnes arrêtées arbitrairement et de respecter la liberté d'expression que ce soit pour les journalistes ou pour les citoyens qui veulent manifester.
Un plan conciliant
Ce plan ressemble à celui qui avait été adopté par la seule Ligue arabe en janvier, sauf qu'il ne demande pas à Bachar el-Assad de transférer son pouvoir à son vice-président.
Autre détail d'importance, la demande d'arrêt des violences s'adresse aux deux parties au conflit, non plus seulement au régime. Un plan plus conciliant donc à l'égard de Bachar el-Assad. C'est sans doute pour cela qu'il l'accepte.
Mais Kofi Annan le dit lui-même : si le feu vert de Damas est un pas important, c'est l'application du plan qui sera déterminante. En novembre dernier, le régime avait accepté un premier plan de paix de la Ligue arabe, sans jamais l'appliquer.
Bachar el-Assad à Homs
Sur le terrain, de nouveaux combats entre soldats et déserteurs ont été signalés ce mardi. Lors des affrontements, des soldats de l'armée syrienne ont fait une brève incursion en territoire libanais. Les habitants de la région se sont enfuis. Plusieurs maisons ont été touchées. Et alors que les violences se poursuivent dans plusieurs villes du pays, Bachar el-Assad s'est rendu ce matin à Baba Amro, le quartier frondeur de Homs bombardé intensément par les forces du régime en février dernier.