La réunion à Istanbul de ce lundi 26 mars a été convoquée à l'initiative du Qatar et de la Turquie. L'idée est bien de tenter d'unifier les voix de l'opposition, comme l'avait demandé Kofi Annan. Mais toute l'opposition n'y sera pas représentée.
Khaled Issa est le vice-président de la section étrangère du Comité de la coordination nationale pour le changement démocratique (CCNCD), un groupe de l'opposition qui refuse de participer à la réunion convoquée par le Qatar et la Turquie ce 26 mars. Selon lui, les minorités -dont les Kurdes- ne sont pas sûres d'être entendues, et le poids du Conseil national syrien est déséquilibré : « Les chrétiens sont inquiets, les alaouites, les druzes, les ismaéliens, les Kurdes, inquiets. Notre Comité de coordination qui regroupe 15 partis politiques et un grand nombre d'intellectuels, ne disons pas que nous ne représentons toute la population mais le Conseil national syrien, non plus ».
Certains reprochent la présence importante de représentants islamistes au sein du Conseil mais pour Bassma Kodmani, porte parole du CNS, l'heure est justement à l'union de toutes les forces d'opposition et il faudrait désormais trouver une base commune au-delà des divergences communautaires : « Il est indispensable aujourd'hui que toutes les formations qui sont opposées au régime soient unifiées. C'est en étant présent au sein de cette opposition unie que les organisations peuvent peser de tout leur poids ! »
Malgré cet appel à l'unité du Conseil national syrien, les formations comme le CCNCD n'ont pas été à Istanbul. Elles souhaitent une réunion dans un lieu plus neutre qu'Istanbul, comme Genève par exemple, et sous l'égide directe de Kofi Annan pour réaliser sur le fond une véritable union de l'opposition.