Syrie : après la Russie, Kofi Annan poursuit sa médiation en Chine

Kofi Annan est attendu ce mardi 27 mars en Chine. L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie espère obtenir des autorités de Pékin le même soutien qu’ont affiché les Russes.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Kofi Annan repart de Moscou avec la promesse que la Russie lui apportera toute l’aide possible dans sa tâche. Dmitri Medvedev a affirmé qu’il voyait dans la mission de l’envoyé spécial des Nations unies une dernière chance pour la Syrie de tenter d’obtenir un règlement pacifique de la crise. Une déclaration qui remplit Kofi Annan d’optimisme.

« Je pense que c'est une déclaration importante. Ils sont prêts à travailler avec moi, non seulement en soutenant les plans que je mets sur la table, mais aussi en encourageant les parties à avancer dans la même direction », a affirmé l’envoyé spécial des Nations unies.

Après avoir apposé son veto à deux résolutions condamnant la répression exercée par le régime de Bachar el-Assad, la Russie a voté la semaine dernière en faveur d’une déclaration soutenant le plan de l’émissaire de l’ONU. Mais alors que les Occidentaux réclament avec insistance le départ de Bachar el-Assad, la Russie s’oppose à toute solution imposée de l’extérieur.

Un point de vue que partage Koffi Annan. « C'est aux Syriens de décider. Notre tâche consiste à aider les Syriens à s'asseoir autour d'une table pour trouver un moyen de sortir de là », a déclaré Kofi Annan. Et d’ajouter : « Il se peut qu'au final, cela aboutisse à son départ, mais ça n'est pas à moi de décider, c'est aux Syriens ».

Enfin Kofi Annan a affirmé qu’il lui était impossible d’avancer une date butoir pour une résolution du conflit, tout en prévenant que la crise ne pouvait durer indéfiniment. Les parties, dit-il, ne pourront résister longtemps « au souffle du changement ».

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