L'Union européenne prend de nouvelles mesures contre la Syrie

L'Union européenne a pris vendredi 23 mars 2012 de nouvelles mesures contre douze personnes proches du régime de Bachar el-Assad, parmi lesquelles sa femme, sa mère et sa soeur, pour tenter d'affaiblir le pouvoir syrien. Ces personnes sont désormais privées de voyage vers l'Europe et ont leurs avoirs gelés. Le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, parle d'un « signal très puissant à tous les membres du régime pour dire que le meurtre, la violence, doivent cesser ».

Avec notre bureau de Bruxelles,

A défaut de pouvoir obtenir des Nations unies, vu les blocages russes et chinois, le mandat d’une force multinationale ou panarabe d’interposition et d’intervention humanitaire, l’Union européenne accroît méthodiquement sa pression sur le pouvoir syrien au moyen de sanctions ciblées.

On compte désormais douze mesures précises prises par l'UE contre le régime de Bachar el-Assad. Celles-ci limitent les échanges financiers avec la Banque nationale syrienne, placent un embargo sur les importations de pétrole syrien, interdisent le trafic aérien de marchandises avec Damas et suspendent le commerce de métaux précieux. Parallèlement, les avoirs détenus dans les pays de l’UE par 41 entreprises et par 126 ressortissants syriens sont gelés. Ces derniers sont également interdits de séjour et de transit en Europe.

La mesure de cet ordre la plus commentée est celle qui place sur cette liste noire depuis vendredi 23 mars, des membres les plus proches de la famille du président syrien Bachar el-Assad. Outre la sœur de celui-ci, on y trouve sa mère, Anissa Makhlouf, très influente dans le camp et dans le parti Baas ainsi que son épouse Asma. Longtemps présentée par le régime comme un facteur de modernité et de progrès, Asma el-Assad est désormais vivement critiquée pour sa légèreté dépensière et son inconscience.

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